Des collégiens de la Sarthe sur la scène du festival de l’Épau

Une centaine de collégiens rejoignent les gradins de l’espace Jean de la Fontaine à Marolles-les-Braults (Sarthe). Scolarisés dans trois établissements différents, ces chanteurs en herbe ont un point commun : ils apprennent les six mêmes morceaux depuis le début de l’année scolaire dans leurs cours d’éducation musicale respectifs pour préparer le concert qu’ils donneront au festival de l’Épau le 22 mai prochain, aux côtés du chœur britannique Apollo 5. « On travaille sur des musiques récentes comme “Symphony” [Clean Bandit feat Zara Larsson] mais il y avait aussi des musiques que je ne connaissais pas du tout comme “Oceania” [Björk], “Drop, drop slow tears” [Orlando Gibbons], “ Caritas”[Hildegarde de Bingen], explique Lenaïg, élève de 4e. C’est toujours intéressant de découvrir de nouveaux styles de musique et ça nous apprend des choses. »

C’est la deuxième et dernière fois avant le concert que les cinq classes sont réunies pour une séance de travail avec Apollo 5. Ce jour-là, c’est la soprano Emily Owen qui est venue de Londres pour les faire répéter. « C’est très important pour eux de voir un musicien professionnel parce que cela démystifie le “process”. Cela leur permet de voir que n’importe qui peut chanter. Ce n’est pas quelque chose de magique. Ils peuvent tous participer, ils peuvent tous chanter, ils peuvent tous progresser », nous dit la chanteuse.

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« Tout le monde a une voix »

Les trois collèges ont été choisis en fonction de leur situation géographique : ils sont tous implantés dans des zones rurales du nord de la Sarthe où les élèves sont pour certains éloignés des structures culturelles. « C’est un accès à la culture qui est assez facile parce que tout le monde a une voix. Ça ne coûte pas trop cher et on passe par les écoles car c’est le meilleur moyen de toucher un public jeune, explique Anne Goirand, présidente de l’association Sing’in, qui pilote le projet. En plus, on s’adresse à des collégiens. C’est une période dans la vie où ils ne sont pas forcément bien dans leur peau. Certains me disent : “j’ai découvert que j’avais une voix.” Ça leur donne confiance en eux. Et puis, les professeurs nous disent que ça développe la mémorisation, la concentration. Ce sont des choses qui manquent un peu en ce moment. »

« Nous nous appuyons sur la méthode “Voces 8”. Cette méthode est assez innovante en matière d’échauffements vocaux, de rythmes, de phonétique. C’est une alliance entre la voix, le corps, le cerveau qui permet à des personnes qui n’ont aucune base dans le domaine du solfège de chanter des chants assez rapidement », ajoute la présidente de l’association.

Parmi les collégiens, Nordine, 15 ans. Il n’avait jamais fait de musique avant ce projet. Nous lui avons demandé comment il se sentait après les répétitions : « Lâché un petit peu. Quand tu chantes, tu as le trac mais une fois que tu as fini, tu te sens lâché. Du coup, c’est incroyable ! » Et le jour du concert, les adolescents seront aussi rejoints par des chœurs d’adultes amateurs de la Sarthe mais aussi par la trompettiste Lucienne Renaudin Vary.

La playlist classique de Lucienne Renaudin-Vary

Reportage

3 min

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