Le 23 avril 2023, des gendarmes interviennent à Tuffé Val de la Cheronne (Sarthe). Il leur a été signalé qu’un homme, armé d’un couteau, menaçait plusieurs personnes.
Sur place, les gendarmes trouvent effectivement un homme très énervé qui tient un couteau. Sa mère essaie de la calmer, sans succès. L’arrivée de gendarmes ne calme pas l’homme, au contraire ! Il agite son couteau puis commet un outrage sur une gendarme. Il est finalement arrêté par les gendarmes.
« Je vais t’égorger »
En réalité, l’intervention des gendarmes est venue mettre un terme à l’annonce d’une rupture qui aurait pu se terminer en drame. En effet, craintive, la petite amie de l’homme armé d’un couteau avait décidé de lui annoncer leur rupture après deux ans de relation entourée de ses parents, mais aussi de sa sœur.
Le jeune homme ne l’a pas accepté et s’en est même pris à sa propre mère présente également sur les lieux. Furieux, il s’est saisi d’un couteau et a lancé à son ancienne petite amie : « Je vais t’égorger ». Avant de lancer aux parents et à la sœur de celle-ci, toujours armé d’un couteau : « je vais tous vous égorger ».
« Je ne frappe pas au visage parce qu’elle est belle »
Aux gendarmes, l’ancienne petite amie dit qu’elle est victime de violences régulières de son ancien petit ami qui la terrorise littéralement. Elle raconte qu’il l’a même menacée avec un couteau sur son lieu de travail.
Entendu par les gendarmes, l’ancien petit ami n’a pas contesté les faits qui lui sont reprochés : « Je la brutalise, je la tape aussi, mais pas au visage (…) j’ai pris le couteau parce qu’elle ne m’écoute plus (…) je ne frappe pas au visage parce qu’elle est belle ». Lorsque l’enquêteur l’interroge sur ses menaces de mort, il répond qu’il n’égorgera pas sa petite amie « mais ses parents peut-être »…
À l’enquêteur social qui lui demande pourquoi il a quitté son emploi , il lâche : « j’en avais marre d’être commandé par des meufs ».
« Ça vous fait sourire ? »
Devant le tribunal, le prévenu n’a pas contesté les faits qui lui sont reprochés. Grand, mince, presque filiforme, cheveux bruns courts, barbe de quelques jours, vêtu d’un maillot de football blanc, d’un pantalon de survêtement noir et de baskets noires à la mode, il a dit toutefois qu’il n’irait pas jusqu’au meurtre non sans sourire :
« Ça vous fait sourire? demande le président du tribunal.
– Non, c’est nerveux, répond le prévenu d’un ton calme, presque détaché, avant de demander avec une pointe d’ironie dans la voix au président : vous ne me croyez pas ?
– Pourquoi avez-vous arrêté de travailler chez Lidl ?, lui demande le président du tribunal.
– Ça m’a soûlé », répond le jeune homme qui ne s’est pas montré enthousiaste à l’idée de retrouver du travail.
18 mois de prison
Reconnu coupable, le jeune homme a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Il lui est également interdit d’entrer en contact avec les victimes et de paraître à leurs domiciles.
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