Lisa a 19 ans et elle est réfugiée ukrainienne. Elle a fui la guerre, qui a commencé le 24 février 2022, pour venir en Sarthe. Au micro de France Bleu Maine, elle raconte son histoire.
« Le premier jour de la guerre a été terrible. Je me suis réveillée parce que je voyais les fenêtres qui tremblaient et j’ai compris. Je ne savais pas quoi faire, où aller… Comme j’apprenais le français, avec ma mère on a décidé d’aller en France. C’était compliqué, la route a pris trois-quatre jours. On a pris le train en Roumanie, puis en Allemagne. On est arrivé à La Guierche où une famille française nous a accueillies pendant six mois. Ma mère est repartie en Ukraine ensuite » raconte Lisa. Son intégration se passe ensuite « très bien ».
Mais « au début, c’était terrible pour moi parce que c’est la première fois que je suis restée seule » retrace-t-elle, une fois sa mère partie. Là, je m’habitue un petit peu mais c’est compliqué de ne pas être avec eux. Heureusement, la connexion est bonne pour le moment donc on peut parler sur WhatsApp. C’est mieux que quand c’était le black-out où je pouvais passer deux-trois semaines sans contact. »
Elle parle tous les jours avec ses proches
En Ukraine sa famille vit au quotidien « la pression. On s’endort, on ne sait pas si on va se réveiller… Donc c’est compliqué. » Mais pour elle aussi, ce n’est pas simple tous les jours : « au début quand ma mère est partie, je me réveillais toutes les nuits et je regardais les nouvelles, les photos terribles. Maintenant, j’essaye de ne plus faire ça. Je demande seulement à ma mère si tout va bien. Elle me dit que tout va bien donc je suis calme pour ma famille mais je comprends bien ce qui se passe. »
Aujourd’hui, il est difficile pour Lisa de prévoir l’avenir : « je ne construis pas de projets, parce que je faisais ça avant la guerre mais j’ai compris que tout peut changer. Pour l’instant mon but c’est de terminer mes études en France. J’ai commencé dans le marketing et maintenant je cherche un travail en freelance. Je veux faire des études en Master dans ce domaine du marketing. »
Pour la guerre elle admet qu’au début, elle était « plutôt optimiste mais maintenant je suis plutôt réaliste. Sans aides, je ne sais comment ça va finir. » Elle espère juste « que ça va se terminer, je crois en mon pays. »
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