Sarthe. Inquiets pour leur avenir, les centres sociaux alertent et se mobilisent

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C’est une  réforme de l’État qui a mis le feu aux poudres ! La refonte des conventions collectives et notamment celle des centres sociaux de France, en vigueur depuis le 1er janvier 2024, suscite de vives inquiétudes dans les structures.

C’est pour cette raison qu’ils se retrouveront mercredi 31 janvier 2024 au Mans (Sarthe), sur la place de la République entre14h et 17h30, avant d’être reçus en préfecture, dans le cadre d’un mouvement national.  

La refonte de la convention collective des centres sociaux vise pourtant à revaloriser les plus bas salaires pour les porter à compter de cette année au-dessus du salaire minimum (Smic). 

Si en soi, cette réforme est jugée bonne dans le fond, elle occasionne également de l’inquiétude chez les équipes de direction. 

« Hausse mécanique des charges de personnel »

« Cette refonte génère une hausse mécanique des charges de personnel, qui n’est pas compensée à l’heure actuelle », informe Yohan Ragaigne, directeur du centre social de Lucé, au Grand-Lucé.

« Et quand on sait que le budget d’un centre social, c’est 75% de dépenses de salaires, les comptes sont vite faits », ajoute Karine Le Bourhis, directrice du centre social Loir et Bercé, à Montval-sur-Loir.

Pour les trois structures sociales de la communauté de communes Loir-Lucé-Bercé, les budgets 2024 seront difficiles à boucler si une rallonge budgétaire n’est pas allouée. 

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Par exemple, pour le centre social du Grand-Lucé, la nouvelle grille en vigueur depuis le 1er janvier 2024 représente une hausse du coût des salaires de l’ordre de 110 000 € pour l’année. 

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« En moyenne, c’est plutôt entre 60 à 70 000 € qui pourraient manquer dans les structures sarthoises cette année, car tous les centres sociaux en fonctionnement n’ont pas les mêmes activités et les mêmes coûts de personnel. Nous, à Loir et Bercé, on avait anticipé la réforme dans les années antérieures avec des salaires déjà plus hauts », fait savoir la directrice. 

700 000 € pour 2024

La Sarthe compte aujourd’hui 23 centres sociaux dont une grande majorité (20) a le statut associatif, financés essentiellement par des fonds publics, Caisses d’allocations familiales et communautés de communes. 

« Sur la Sarthe, la fédération départementale des centres sociaux a fait ses comptes et il manquerait pour l’année 2024 la somme de 700 000 €. Certaines structures sont déjà en danger. Si aucune solution n’est trouvée, des centres pourraient mettre la clé sous la porte », note Hervé Coudurier, directeur du centre social de La Chartre-sur-le-Loir (Val du Loir). 

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« Par ce mouvement national de mercredi 31 janvier 2024, on s’adresse directement à l’État qui a voulu cette réforme. Il doit en mesurer les conséquences et se tourner vers ses partenaires », insistent les trois directeurs.

L’inflation grève déjà les budgets

Cette réforme s’ajoute à une conjoncture déjà compliquée pour les structures qui, comme les ménages, doivent faire face depuis de nombreux mois à l’inflation et à des hausses des coûts de transport, énergie et alimentation qui grèvent leurs budgets. 

Village des centres sociaux de la Sarthe

Pour faire connaitre leur existence, leurs activités et leur inquiétude, les 23 centres sociaux de la Sarthe, sous l’égide de la fédération départementale, installeront leur village sur la place de la République, au Mans, mercredi 31 janvier 2024 de 14h à 17h30.
Chaque structure présentera son activité, en présence de salariés, usagers, jeunes et personnels de direction. Plus de 400 personnes sont attendues. À 15h30, une déambulation festive rejoindra la préfecture où une délégation sera reçue à 16h. Quelques animations « démonstratives » sont annoncées.  

Quels champs d’action ?

Les centres sociaux, dans les territoires, n’ont plus à prouver leur utilité à travers les compétences qu’ils mettent en œuvre dans le quotidien des familles : petite enfance (crèche), enfance et jeunesse (accueil de loisirs, séjours de vacances…), familles, soutien à la parentalité

« On a des témoignages de familles qui ne seraient pas venues s’installer chez nous, s’il n’y avait pas de centre social avec ses différents services aux familles », indique Yohan Ragaigne. 

« Par ce mouvement, l’idée c’est de préparer l’avenir dès maintenant pour équilibrer nos budgets sous peine de rencontrer des difficultés plus tard », prévient le directeur du centre social de Lucé. 

Rendez-vous en préfecture

Une délégation de représentants des centres sociaux de la Sarthe sera reçue mercredi 31 janvier 2024 à 16h en préfecture au Mans. 

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