Deux membres du comité Stop Amazon du Mans étaient à Louailles (Sarthe) samedi matin devant le terrain où un entrepôt logistique géant doit être construit.
Ils avaient invité les habitants des communes alentours à les rejoindre pour s’informer sur le projet.
Parmi la quinzaine de personnes ayant répondu à l’invitation, figuraient, à titre privé, des membres du collectif Le Roseau et de l’assocation AIME,
Sept entrepôts en projet en Sarthe
Nous avons appris début août qu’une consultation du public se terminait le 25 septembre concernant un entrepôt géant de logistique à Louailles, d’une superficie de 42 000 m².
Le collectif dénonce l’existence de sept projets d’entrepôts de ce type en Sarthe pour un total de 355 760 m².
Cela va entraîner l’artificialisation de 75 ha de terres, ce qui va à l’encontre des préconisations pour lutter contre le réchauffement climatique indiquées par le GIEC.
Le comité dénonce une politique vieille de trente ans, qui n’a pas été réactualisée avec les problématiques actuelles.
« On s’interroge sur le modèle économique, est-ce vraiment écologique ? Les besoins ne sont pas du tout justifiés, et c’est la même chose pour ces 7 entrepôts ‘blancs’, créés sans aucun marché correspondant. On s’installe en attendant le besoin, et ensuite on créée la demande à grand renfort de publicité et d’incitation à consommer« .
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Deux projets sur Louailles
A Louailles, deux projets de construction d’entrepôts sont en cours, un pour Telamon, (anciennement Panhard), de 43 250 m² de 10 ha d’emprise au sol et un pour Argan, de 30 000 m² sur 18 ha.
« On s’étonne que des entrepôts fleurissent comme des champignons ou plutôt des verrues. Il faut savoir qu’une fois qu’ils seront abandonnés, leur démantèlement sera à la charge des collectivités locales ».
Une aberration écologique
Pourquoi les entreprises cherchent-elles à tout prix à construire des entrepôts actuellement ? Elles cherchent à anticiper la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette), qui sera opérationnelle en 2050.
Tous les entrepôts en projet sont prévus à proximité d’autoroutes.
Le moyen de transport le plus écologique est la péniche, suivi du train. Là cela va intensifier le trafic de camions, ça n’est pas sérieux « .
Délétère pour l’emploi
Julien Cristofoli explique que l’argument avancé de la création d’emploi ne tient pas. « En réalité, la création de ce genre de plateforme draine les consommateurs en périphérie des villes et détruit les petits commerce en centre-ville. Pour 700 emplois susceptibles d’être créés grâce à ces 7 entrepôts, on estime que 3 000 seraient détruits ».
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Stop Amazon évoque également les conditions de travail tellement pénibles que les salariés tiennent en moyenne 3 mois avant d’être usés, et l’éloignement du travail par rapport au domicile.
A l’heure où il serait préférable de pouvoir se rendre à son travail à pied ou en vélo, on oblige au contraire les gens à faire des kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail.
Quel recours ?
Le permis de construire a d’ores et déjà été déposé et une fois que l’arrêté préfectoral aura été pris, il restera quatre mois pour le contester auprès du Tribunal Administratif.
Stop Amazon dénonce également des procédés qui ne sont pas démocratiques. Il y a trois type de consultation du public, la déclaration d’utilité publique, l’enregistrement et l’autorisation.
A Louailles, il s’agit d’un enregistrement, ce qui n’oblige pas à faire une évaluation environnementale et ne permet pas de recours juridique.
En principe, la consultation doit être signifiée par un panneau à l’emplacement prévu pour l’entrepôt, mais les personnes présentes samedi on pu en constater l’absence. « C’est illégal, mais cela ne peut pas entraîner de recours auprès des tribunaux ».
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Une mobilisation progressive du public ?
La seule action possible des habitants jusqu’à lundi est de faire part de leurs remarques et questions sur le projet. C’est ce qu’a fait un membre de Stop Amazon qui a envoyé un dossier à Rémy Maraud pour qu’il le transmette aux instances concernées.
Julien Cristofoli espère surtout une mobilisation progressive du public dans les semaines qui viennent. « Il est possible de se battre contre ces projets, mais il faut que les associations et les citoyens se mobilisent. Aujourd’hui c’était le lancement, on espère être relayé ».
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A cette question, Céline Delattre, membre de AIME répondait qu’il était possible qu’effectivement l’association réagisse. »Il est probable que nos associations se mobilisent sur le sujet, il faut qu’on en discute ».
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