Un homme de La Ferté-Bernard (Sarthe) a été jugé par le tribunal du Mans, jeudi 21 mars 2024, pour corruption de mineur en 2022 et voyeurisme sur mineur en 2019 à Saint-Calais (Sarthe).
C’est la maman de l’enfant qui s’est présenté à la gendarmerie, le vendredi 22 avril 2022, pour déposer plainte contre son ancien compagnon, avec qui elle a un enfant.
Celle-ci accuse son ex, avec qui elle vivait à Saint-Calais (Sarthe) d’avoir envoyé, le 4 avril 2022, à 4h48 du matin, une photo sexuellement explicite à sa fille adolescente née d’une précédente relation. La plaignante ajoute qu’en 2021, sa fille âgée de 9 ans a raconté que pendant qu’elle était sous la douche, elle a surpris son beau-père alcoolisé qui l’observait tout en se touchant les parties intimes…
La femme ajoute que sa fille lui en avait parlé après les faits, mais qu’elle ne l’avait pas crue et que c’est après que sa fille en a parlé à sa grand-mère, et surtout après avoir observé les troubles de comportement chez sa fille. Des troubles qui seront confirmés par une expertise psychiatrique comme pouvant provenir d’un tel événement.
« Si c’était à refaire, je lui enverrais un bouquet de fleurs »
Devant le tribunal, le prévenu, qui n’habite plus Saint-Calais mais La Ferté-Bernard, a contesté les faits qui lui sont reprochés. Déjà condamné à trois reprises pour des délits routiers et filouterie de carburant, il a expliqué avoir envoyé la photo en pensant qu’elle arriverait chez sa compagne, dont il était en train de se séparer.
Lorsqu’on lui fait remarquer qu’il avait tenu des propos différents lors de son audition par les gendarmes, il répond « devant les gendarmes, j’ai perdu mon latin ». Avant d’ajouter : « Si c’était à refaire, je lui enverrais un bouquet de fleurs ».
« Si je la regarde, c’est que je la vois s’approcher » dit le prévenu, à propos des accusations de voyeurisme sur sa belle-fille, qui ajoute qu’il se demande pourquoi il est resté derrière la porte au point de se faire surprendre par sa belle-fille.
Elle craignait son ex-beau-père « violent »
Présente au tribunal, l’ex-belle fille du prévenu a maintenu ses déclarations. La jeune fille a déclaré en sanglots « qu’aujourd’hui encore, c’est compliqué » en ajoutant qu’elle craignait son ex-beau-père « parce qu’il était violent avec maman ».
À la suite du procureur, qui a requis la relaxe pour l’accusation de corruption de mineurs, mais requis 7 mois de prison avec sursis pour les faits de voyeurisme en affirmant qu’il y a « plusieurs éléments tendant à crédibiliser les déclarations » de la plaignante qui présente « des troubles caractéristiques des violences sexuelles ».
Quant à l’avocat du prévenu, il a plaidé la relaxe intégrale pour son client.
4 mois de prison
Relaxé pour l’accusation de corruption de mineur, le prévenu a été reconnu coupable pour les faits de voyeurisme et a été condamné à 4 mois de prison avec sursis. Il est, par ailleurs, inscrit au Fichier Judiciaire Automatisé des Auteurs d’Infractions Sexuelles ou violentes (FIJAIS).
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