Entre Noël et le Nouvel An, plus précisément le mercredi 27 décembre 2024, Thierry Sellier, habitant à Château-du-Loir, commune de Montval-sur-Loir, dans la Sarthe, a été mordu par un chien alors qu’il se baladait sur la voie verte, reliant Montval-sur-Loir et Bessé-sur-Braye.
Il témoigne de cette mauvaise rencontre.
« Il m’a sauté dessus »
Le Castélorien enfourche son vélo, comme il a l’habitude de le faire, et part en balade dans la campagne du sud Sarthe.
Je prends très souvent les petits chemins pour revenir ensuite sur Château-du-Loir en prenant la voie verte. C’est rapide, et j’aime bien rouler ici.
Arrivé près du Port-Gautier, il croise un « coureur très expérimenté » et son chien, non tenu en laisse, courant à ses côtés, accompagnés de deux cyclistes :
« Ils étaient loin de moi, à environ 200 voir 300 mètres ». Thierry Sellier emprunte donc la voie verte et roule derrière ces personnes, quand le chien décide de faire demi-tour et venir vers lui : « Il ne me semblait pas agressif, mais comme je suis méfiant de nature, j’ai posé le pied à terre et je me suis arrêté ».
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Thierry explique ensuite que le chien « certainement un malinois, mais je ne suis pas sûr » est venu près de lui et « m’a sauté dessus ».
Il a eu le réflexe de reculer et crier, ce qui a fait fuir le chien qui est retourné auprès de son maître.
« Ça a été très rapide, je n’a rien vu venir. Mais quand j’ai voulu repartir, c’est là où je me suis aperçu que j’avais mal à la jambe et que je saignais. Sur le coup, je n’ai pas fait attention. Surtout que le coureur ne s’est jamais aperçu que son chien n’était plus à ses côtés. Il ne m’a même pas entendu crier ».
Médecin et gendarmerie
Thierry Sellier s’est aperçu qu’en lui sautant dessus, le chien lui a déchiré sa tenue, et pas que :
J’étais griffé et donc sale, mon cuissard était déchiré. Mais surtout, j’avais deux beaux crocs au niveau de mon genou.
Le cycliste a pu rentrer chez lui comme il a pu, malgré les sensations de tiraillement dans sa jambe :
« Avec ma femme, nous avons tout de suite désinfecté les plaies. Le lendemain, j’avais mal. J’ai appelé le cabinet médical en urgence à 8 h et j’ai eu un rendez-vous pour 16 h avec mon médecin traitant ».
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Son médecin lui prescrit cinq jours d’antibiotiques et lui conseille de surveiller ses plaies :
Comme il me l’a expliqué, je suis peut-être à jour dans mes vaccins, mais nous ne savons pas pour le chien. Il a donc fait un certificat médical et j’ai dû porter plainte à la gendarmerie.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Thierry Sellier se rend donc à la gendarmerie de Château-du-Loir pour déposer plainte :
« Ils m’ont dit qu’ils n’allaient pas retrouver le propriétaire, mais qu’ils allaient faire plus de prévention. Ils m’ont également dit que de plus en plus de personnes rencontraient ce genre de problème avec des chiens non tenus en laisse, et souvent de gros chiens ».
Alerter et faire de la prévention
Aujourd’hui, Thierry n’est pas traumatisé et recommence ses balades à vélo sur la voie verte :
« Mes plaies ont bien guéri, même si celle au niveau de la jointure me fait mal ».
Il termine : « Je suis un homme d’un certain âge, donc ça va. Mais je laisse imaginer ce qu’il se serait passé si ce chien avait sauté sur un enfant. Les conséquences auraient pires. Je ne témoigne pas pour qu’on me plaigne, mais je souhaite juste alerter et que les propriétaires de chiens prennent conscience ».
Que dit la loi ?
À la question peut-on promener son chien sans laisse, l’article R622-2 du Code pénal apporte la réponse est la suivante : cela dépend du type de chien. Et donc ce qu’on appelle plus communément « catégorie ».
Un chien dit de 1re catégorie doit être tenu en laisse par une personne majeure et doit être muselé sur la voie publique. L’accès aux transports en commun, aux lieux publics autres que la voie publique et aux locaux ouverts au public leur est interdit.
Concernant un chien dit de 2e catégorie, il doit être tenu en laisse par une personne majeure et muselé sur la voie publique, dans les lieux publics, les locaux ouverts au public et les transports en commun.
Toute l’année, il est interdit de laisser divaguer son chien.
Un chien est considéré divagant s’il n’est plus sous la surveillance effective de son maître et se trouve hors de portée de voix ou de tout instrument sonore permettant son rappel. Un chien est aussi considéré divagant s’il est éloigné de son propriétaire ou de la personne qui en est responsable d’une distance dépassant 100 mètres.
Le maire peut aussi interdire l’accès de certains lieux aux chiens même tenus en laisse. Ces mesures sont affichées à l’entrée des jardins publics par exemple.
Le fait, par le gardien d’un animal susceptible de présenter un danger pour les personnes, de laisser divaguer cet animal est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 2e classe.
Dans le règlement de la voie verte consultable sur le site internet de la communauté de communes, il est bien spécifié que « les chiens et autres animaux domestiques sont autorisés sur la voie à la condition exclusive d’être tenus en laisse et en cas de nécessité imposée par la loi selon la catégorie de chien de porter une muselière. La divagation de chiens ou d’animaux domestiques sans laisse est interdite pour des motifs de sécurité et de cohabitation des divers modes de circulation sur la voie verte. »
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