Sarthe. Trafics de drogue : pourquoi les chiffres ont bondi en 2023

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La lutte contre les stupéfiants constitue encore en 2023 l’une des priorités des forces de l’ordre, en Sarthe.
À l’occasion d’un bilan de la délinquance, le préfet, Emmanuel Aubry, a livré les chiffres de l’année écoulée, aux côtés de Delphine Dewailly, la procureure de la République, ainsi que des responsables de la police nationale et de la gendarmerie.

Drogue : combien de personnes mises en cause ?

Sur l’année, 864 personnes ont été mises en cause (contre 691 en 2022), soit un bond de 25 %. 

Ce sont 424 usagers réguliers (contre 328) qui ont été appréhendés par les gendarmes et 368 (contre 383) par les policiers.

Les infractions relevées ont augmenté de 18 % entre 2022 et 2023, soit une hausse de 20 % concernant l’usage de stupéfiants.

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Forte hausse des trafics : pourquoi ?

Dans le département, 145 opérations contre les trafics de drogue (passant de 24 à 39) ont été menées, visant notamment les « points de deal ». Elles ont mené à la garde à vue de 147 personnes, pour une saisie totale de 15 kg de cannabis, 600 grammes de cocaïne et 23 000 €.

Les trafics et reventes de stupéfiants (sans usage) ont grimpé de 62 %… « Ce qui montre à la fois la présence du phénomène dans le département, que ce soit en zone police ou en zone gendarmerie mais aussi l’activités des services », note le préfet.

Les enquêteurs « sont allés soulever plus de tapis »

« Si on a des chiffres supérieurs cette année, c’est parce que les services d’enquête y ont accordé encore plus d’attention et sont allés soulever plus de tapis », ajoute la procureure.

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En 2023, plusieurs « descentes » de police notamment dans le quartier des Sablons au Mans, ont permis d’apaiser la situation… Ce qui peut expliquer, d’après les autorités, la baisse du nombre d’homicides.

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Parmi les affaires jugées ces derniers mois, au tribunal du Mans, 15 personnes comparaissaient en novembre, suspectées d’avoir participé à un trafic de cocaïne entre la Guyane et la Métropole.

Un appel aux citoyens

Le préfet signale par ailleurs « une intensification de la présence sur la voie publique » avec la présence de patrouilles « à hauteur d’hommes ».

Début 2024, cette lutte antistupéfiants se poursuit : l’opération « place nette », dans le quartier des Glonnières au Mans, le 16 janvier, visait à démanteler un trafic de crack
Ce « coup de filet » avait pu se dérouler après une enquête de police.

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Néanmoins, les autorités rappellent que les citoyens peuvent signaler toute situation suspecte, y compris les points de deals, en appelant le 17 ou sur l’application MaSécurité.

Hormis le danger qu’ils représentent pour la santé, les stupéfiants sont considérés comme un « facteur aggravant » dans les situations de violences intrafamiliales.
En Sarthe, la présence d’alcool et de stupéfiants a été relevée dans trois accidents mortels.

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