C’est une année record pour le tourisme en Sarthe. 4.7 millions de touristes ont visité notre département l’an passé. Cela représente plus de 10 millions de nuitées soit 4 fois plus qu’en 2022. Des chiffres quand même à relativiser car le département a changé sa méthode de calcul.
Un nombre de tourisme multiplié par trois, et quatre fois plus de nuitée qu’en 2022. La Sarthe serait-telle devenue la destination tendance de 2023? Pas tout à fait, malheureusement. Cette hausse de la fréquentation touristique est due à nouveau mode de calculs mis en place par le Département. Le bilan touristique reste malgré tout exceptionnel grâce notamment au centenaire des 24 heures du Mans mais pas seulement nous explique Bénoit Le Quément, directeur adjoint de Sarthe Tourisme.
France Bleu Maine : Quelle est cette nouvelle méthode de calcul que vous avez mis en place pour mesurer la fréquentation touristique du département en 2023?
Bénoit Le Quément : Auparavant, nous avions une vision de l’activité touristique issue des données de l’INSEE. Donc nous avions connaissance des nuitées en hôtellerie et en hôtellerie de plein air, ce qui nous a donné un volume de nuitées marchandes d’1.6 million et cette nouvelle méthode de calcul basées sur un dispositif d’observation via les téléphones, via la téléphonie mobile, c’est un dispositif Orange business, nous a permis d’appréhender le volume de nuitées totales sur le département; nuitées marchandes en hébergement marchand et nuitées non marchandes chez les amis, mais aussi en résidences secondaires.
C’est à dire vous analysez les données des mobiles, C’est les mobiles qui bornent, C’est ça?
Tout à fait. On a tous un mobile qui borne tous les quarts d’heure à partir du moment où il n’est pas éteint et Orange Business récupère toutes ces données.
Est-ce légal ?
Ça c’est légal. Bien sûr, il y a le respect de la CNIL et de la RGPD, donc c’est totalement légal. C’est une statistique donc toutes les données personnelles sont écrasées. Et puis il y a un modèle d’incrémentation qui permet, en fonction des opérateurs, d’avoir une volumétrie globale des données.
Qui sont ces touristes qui viennent passer au moins nuit en Sarthe?
**Les Français représentent 67 % des touristes en Sarthe. Les touristes en provenance de Paris et de l’**Île de France représentent un quart des touristes français avec un peu plus de présence de ces touristes là sur toute la façade Est de la Sarthe, le Pays du Perche, le Maine Saosnois notamment. Avec la proximité de notre département, c’est très facile pour les touristes de la région parisienne de venir en court séjour en Sarthe ou en résidence secondaire. Et ensuite nous avons les touristes des Pays de Loire, les Bretons, la Normandie, la région Nord aussi qui est très présente.
Il y a aussi des touristes étrangers
Ils représentent un peu plus du tiers des nuitées. On va retrouver les Britanniques très présents notamment sur le mois de juin pendant les 24h du Mans mais très présents aussi sur l’ensemble de la période estivale. Ensuite viennent les touristes du Bénélux, les Belges, les Néerlandais mais aussi les Suisses.
Les 24h du Mans, au mois de juin, restent-elles toujours la locomotive touristique de la Sarthe?
Oui cela se confirme parce que c’est le mois qui enregistre le plus fort nombre de nuitées sur le territoire avec la moitié des nuitées étrangères du mois de juin. Donc ça, c’est un volume important. Mais et c’est une très bonne aussi surprise pour nous, on voit qu’on a un volume de nuitées important dès le mois d’avril jusque quasiment au mois octobre. Notamment quand il fait beau comme l’an passé. On avait tendance à penser que la saison touristique se concentrait uniquement en juin, juillet et août. Mais non, c’est vraiment une activité d’avril à septembre.
Cela va même plus loin puisqu’on observe qu’il y a eu 900 000 touristes recensés au mois de décembre. Qu’est-ce qui explique cette afflux de touristes lors des fêtes de fin d’année?
Là encore, c’est très bonne surprise pour nous. Nous n’avions pas connaissance de ce volume de visiteurs. C’est essentiellement due aux regroupements familiaux. Les fêtes de fin d’année sont propices aux retrouvailles, la volonté de se retrouver en famille, entre amis. La Sarthe, je vous le disais, est très accessible et offre un nombre de gîtes assez important. Et puis il y a cette possibilité de converger à 2 h de Paris et des grandes métropoles du Grand Ouest pour se retrouver entre amis et en famille.
La Sarthe attire les touristes pour des courts séjours. Deux nuitées en moyenne. Quels sont vos objectifs pour cette année 2024?
Ça, c’est un enjeu. Vous avez souligné effectivement la durée de séjour qui est en moyenne de 2,2 ans nuitées. Tout l’enjeu pour nous, c’est de prolonger les nuitées, de prolonger les séjours et donc proposer à nos visiteurs des circuits thématiques par exemple. Nous avons pu aussi appréhender qu’on avait plutôt de CSP+ (catégorie socio professionnelle supérieure) dans nos visiteurs, plutôt portés sur des courts séjours et certainement du tourisme culturel.
Qu’est ce que cela change d’avoir des CSP+?
Cela permet d’avoir une vraie économie touristique et d’avoir aussi des offres de meilleure qualité.
Parce qu’ils ont plus de pouvoir d’achat?
Certainement. Ils ont aussi des attentes un peu différentes avec des volontés de visites, de découverte et de dégustation.
Le patrimoine sarthois reste un atout touristique fort?
Le patrimoine est essentiel. Tourisme, patrimoine, culture, c’est le triptyque qui est important. On y associe le tourisme vert, l’itinérance douce. C’est effectivement une palette qui permet de développer les séjours.
Quels sont les monuments sarthois les plus visités?
Nous avons nos grands marqueurs du patrimoine comme l’abbaye royale de l’Epau. Sa fréquentation a doublé l’an passé. Autre monument prisé, l’abbaye de Solesmes. Mais on a un ensemble d’éléments patrimoniaux disséminés sur l’ensemble du territoire, des artisans d’art qui mettent en avant leur savoir faire. C’est un tout qui permet effectivement d’être une destination de court séjour.
On a parlé des très bons chiffres de 2023. Comment s’annonce 2024?
De bon augure ! A la fois parce qu’on a des ponts qui sont très bien placés donc propices à des bons volumes de visiteurs sur les mois d’avril, mai, et juin avec une très belle édition des 24 h du Mans. On sent au niveau national que les Français ont envie de partir. Il y a encore un niveau assez élevé d’intention de départ. Les jeux olympiques vont aussi permettre peut être d’avoir un report à la fois de clients parisiens qui vont quitter Paris mais aussi de visiteurs qui viennent et qui ont rayonné depuis la Sarthe pour aller sur différents sites sportifs.
Capter une partie des visiteurs pour les J.O. en proposant des hébergements qu’ils ne trouveront pas ou pas au même prix on va dire du côté de Paris ou de la région parisienne?
Tout à fait. Pas le même type d’hébergement. Peut être des hébergements plus conviviaux en milieu rural. Enfin des gîtes qui permettent aussi, entre deux épreuves, de profiter du patrimoine. Et puis effectivement, la question du prix est intéressante parce qu’on aura des offres plus accessibles que le marché parisien.
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