Elu à Louailles (Sarthe) depuis 40 ans, Jean-Pierre Couet a suivi les traces de son arrière-grand-père maternel, son grand-père paternel et de son père.
De nombreux prédécesseurs
Arrière-grand-père maternel de Jean-Pierre Couet, François Martin a été élu pendant la grande guerre et est resté conseiller jusqu’en 1929. C’est ensuite le grand-père paternel, Pierre Couet, qui a pris la relève durant 42 ans, de 1929 à 1971.
« Il a même été élu maire en 1947, et l’est resté pendant 15 min, le temps de refuser la place », explique son petit-fils. Fait marquant pour l’enfant qu’il était à l’époque, en 1965, le passage à Louailles du général de Gaulle.
« Il est arrivé en DS et a signé le registre juste à côté de la signature de mon grand-père. À l’époque, j’aimais bien l’instruction civique et j’étais présent ! »
En 1967, c’est Joël Le Theule qui lui remet la médaille d’or, toujours en présence du petit-fils. « J’avais 11 ans à l’époque ».
Né à Louailles, Jean-Pierre Couet évoque d’autres souvenirs d’enfance. « J’ai grandi à La Gilberdière, la ferme qu’exploitait mon père et que j’ai repris après lui ».
Le Général de Gaulle a signé le registre juste à côté de la signature de mon grand-père
Il raconte que le 8 mai, tout le monde mangeait la brioche et évoque aussi les bleuets.
Il est allé à l’ancienne école du village. « À la fin de l’année scolaire, le dimanche, avait lieu la distribution des prix qui étaient remis par les conseillers municipaux. L’école était au rez-de-chaussée et la mairie au-dessus et c’était le directeur de l’école qui était le secrétaire de mairie et qui dirigeait la commune ».
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En 1971, c’est son père, Pierre Couet, qui est élu et restera au conseil jusqu’en 1983, date à laquelle son fils se présente et prend la suite, assurant la continuité de la présence de la famille au conseil municipal. « On connaît la commune par cœur, la famille a toujours été à Louailles ».
« J’ai vu Martine arriver »
Jean-Pierre Couet est l’une des dernières personnes à être né à Louailles. « Après les naissances ont eu lieu à la maternité de Sablé ».
Élu un mandat avant Martine Crnkovic, il a été simple conseiller pendant quelques années, et est adjoint depuis 2001.
« J’ai vu Martine arriver, je lui ai montré la campagne ». Louailles comptant moins de 1000 habitants, il n’y a pas d’obligation de présenter des listes entières. « Les gens peuvent rayer des noms et en ajouter, mais avec Martine, on a toujours été réélus alors que par deux fois, il y avait trois listes à se présenter, en 1983 et 1989 ».
En plus de 40 ans, la composition de la population et du conseil ont beaucoup changé.
Avant 1989, huit élus sur dix étaient des agriculteurs. Ensuite les lotissements ont été construits et maintenant, il n’y a plus que trois agriculteurs. Il y a eu une bascule de ruralité
On la retrouve aussi chez les maires qui étaient toujours des agriculteurs jusqu’à l’élection de Martine Crnkovic. « J’ai connu le remembrement, la construction de l’autoroute, et ai commencé à l’école qui était presque neuve puisqu’elle a été construite en 1959 ».
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Élus de terrain et mémoires de la commune
Jean-Pierre Couet explique que son grand-père s’occupait des chemins communaux, du ruisseau, qu’il se déplaçait beaucoup sur place. « Les élus étaient respectés en ce temps-là ».
Le fils et le petit-fils ont repris une fonction similaire. « Je m’occupe pratiquement des mêmes sujets. Nous sommes des hommes de terrains, pas des administratifs ».
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C’est par exemple lui qui est allé trouver les propriétaires quand il a fallu faire élaguer les haies pour installer la fibre. Sa connaissance de la commune a bien aidé Martine Crnkovic après sa première élection surprise en 1989, alors qu’elle n’habitait Louailles que depuis deux ans et n’avait pas postulé pour la fonction.
Jean-Pierre connaissait tous les cailloux de la commune
« Heureusement, Jean-Pierre connaissait tous les cailloux de la commune, il m’a montré le cadastre. On a passé des nuits entières sur des accidents, à courir après les vaches, je ne connais pas les animaux, mais Jean-Pierre lui connaît les animaux de tout le monde, il sait qui a telle ou telle race dans ses champs », raconte-t-elle.
À la retraite depuis 2017, Jean-Pierre Couet a quitté sa ferme et habite maintenant à Précigné, mais il possède toujours 78 ha de terre à Louailles et continue de seconder fidèlement la maire.
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