Les faits se déroulent entre le 25 décembre 2021 et le 4 janvier 2022 au Mans (Sarthe).
Après avoir accepté que son compagnon ait filmé un de leurs actes sexuels, la femme du couple reçoit des messages. Ils proviennent d’une personne affirmant détenir la vidéo sexuellement explicite d’elle, ou « sextape ».
Le « maitre-chanteur » se trouve tout proche, au nord de l’agglomération, en détention à la maison d’arrêt du Mans – Les Croisettes à Coulaines. Il menace de diffuser la vidéo sur Internet si la femme ne se plie pas à ses volontés. Elle refuse et le prisonnier choisit de publier ces images intimes. La femme finira par déposer plainte.
Vidéo transmise par son compagnon
Entendu par les policiers, l’auteur du film prétend d’abord qu’il a égaré son téléphone et qu’il n’est pas responsable de la diffusion. Il connaît malgré tout et fréquente celui qui a tenté de faire chanter sa compagne.
Quant au « maître chanteur », il confirme que la vidéo lui a bien été envoyée par son ami.
Ils ont reconnu les faits
Devant le tribunal, le 17 mai 2023, l’ancien compagnon, grand, solide carrure, cheveux courts, longue barbe, look total de hipster, sans emploi, n’a pas présenté ses excuses à la victime, présente elle aussi dans la salle d’audience. Mais il a fini par lâcher, du bout des lèvres, qu’il avait bien envoyé la sextape à son ami.
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Comparaissant en visioconférence depuis la prison de Coulaines où il purge une peine pour non-respect des obligations liées à l’inscription au Fichier Judiciaire Automatisé des auteurs d’Infractions Sexuelles ou violentes (FIJAIS), le coprévenu a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
« Je regrette de me retrouver ici pour si peu »
Cheveux blancs mi-longs, barbu, celui-ci possède 11 mentions sur son casier judiciaire notamment pour viol sur mineure et proxénétisme, a présenté des excuses à la victime.
Interrogé sur l’absence de regrets de son côté, l’ancien compagnon a lancé avec froideur : « Je regrette de me retrouver ici pour si peu ». Lorsque la victime a demandé des dommages et intérêts, il a déclaré : « je ne pourrai pas les payer ».
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Jours-amendes et prison ferme
Les deux hommes ont été reconnus coupables de ce « chantage à la sextape ».
L’ancien compagnon a été condamné à 50 jours-amendes, de 3 euros par jour. Son coprévenu a écopé de 4 mois de prison ferme, sans aménagement de peine.
Tous les deux devront verser solidairement des dommages et intérêts à la victime.
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