Du train au vélo. Le conseil départemental de la Sarthe a lancé un grand programme de réhabilitation des anciennes voies ferrées. Transformées en voies vertes, elles vont proposer 140 km de chemins dédiés au cyclistes et aux piétons
« Favoriser la pratique du vélo pour les Sarthois et les touristes » voilà l’objectif du conseil départemental de la Sarthe et de sa vice-présidente Véronique Rivron, invitée de France Bleu Maine ce jeudi matin. Le département compte déjà 80 km de voies vertes, ces chemins balisés réservés aux cyclistes et aux piétons. Des parcours plats, sans difficulté, qui empruntent les anciennes voies ferrées du département abandonnées par la SNCF qui en reste tout de même propriétaire. À terme, ce seront 140 km de pistes qui vont relier la Sarthe du Nord au sud et de l’est à l’ouest. Le prochain tronçon aménagé sera celui entre La Flèche et la Suze. Les travaux pour transformer l’ancien chemin de fer en piste cyclable de 29 km ont début ce mercredi. Le premier tronçon, entre La Suze-sur-Sarthe et Malicorne devrait normalement entrer en service à la fin de l’année et en 2025 pour l’ensemble du parcours.
Un enjeu touristique et de santé publique
80 km de voies ferrées ont déjà été transformées en voies vertes dans le département. comme entre Bessé-sur-Braye – Montabon, inauguré à l’été 2022. « Sur le nouveau tronçon qui a été fait entre Bessé-sur-Bray, il y a plus de 5000 piétons et 10.000 vélos qui ont été recensés entre avril et décembre 2023 » se félicite Véronique Rivron qui est aussi présidente de Sarthe Tourisme. « C’est donc important de voir que vous avez aussi 7500 piétons et 20.000 vélos à Vouvray sur Loire. Donc c’est une pratique qui devient de plus en plus fréquente, qui aussi bien permet aux gens d’aller au travail que de se promener en famille dans toute sécurité« . Mais si les retombées touristiques n’ont pas été chiffrées, la création de ces voies vertes a généré tout un écosystème. « Un touriste à vélo doit être hébergé et nourri. Il dépense entre 70 et 80 € par jour » selon véronique Rivron. « Hôtels, camping, restaurants, tout le monde en profite. Un réparateur de vélo s’est installé à Ruillé-sur-Loir, vous avez aussi des chambres d’hôtes. On voit bien que la Loire à vélo, par exemple, a développé à la Flèche des locations de vélos électriques qui commencent à vraiment se développer ».
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Le vélo plutôt que le train
Certains riverains regrettent que ces anciennes voies ferrées ne soient pas remises en activité. La FNAUT, la fédération nationale des usagers des trains avait milité pour que la portion entre Le Mans et La Suze soit réhabilitée plutôt qu’être transformée en voie verte. Ce qui, selon eux, enlèverait des voitures sur cet axe très fréquenté qui voit passer entre 7000 et 10.000 véhicules par jour. « Cela fait 50 ans que cette voie ferrée a été abandonnée à la nature, alors qu’on va la rendre praticable à un certain nombre d’usagers » explique Véronique Rivron. « Il faut savoir que les gens vont de plus en plus à vélo au travail. Ils ne feront sans doute pas le trajet entre La Flèche et Le Mans à vélo, mais des petits trajets aux alentours. Donc c’est un moyen aussi de favoriser l’écologie et la transition énergétique. Mais il n’y a rien d’irréversible« . C’est un bail emphytéotique et la SNCF reste propriétaire des voies. Si elle souhaite un jour remettre un train sur les rails, elle peut le décider ».
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