Le 16 avril 2024, une jeune femme se présente à la gendarmerie du Lude (Sarthe) pour déposer plainte contre son compagnon, qu’elle accuse de violences.
La jeune femme, qui présente des marques de violences, explique que son compagnon, dont elle s’était séparée suite à des violences à son encontre, l’a à nouveau battue alors qu’ils avaient repris leur relation il y a quelques semaines.
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Elle explique qu’après une soirée chez des amis avec son compagnon, celui-ci l’a étranglée et frappée alors qu’elle était au sol à la Bruère-sur-Loir le 14 avril 2024.
Tentative d’évasion
Dans la foulée, les gendarmes interpellent le compagnon de la jeune femme, qui avait déjà été condamné le 1er décembre 2023 pour des violences envers la même victime et qui était soumis à une interdiction de contact avec elle.
Alors qu’il est interrogé à la brigade de gendarmerie du Lude, le compagnon de la plaignante demande à fumer une cigarette puis tente de s’évader, mais il est aussitôt rattrapé par les gendarmes, très réactifs.
« En prison avec des tarés… »
Devant le tribunal du Mans, le 19 avril 2024, le prévenu, âgé de 20 ans, ripeur en intérim, blond aux cheveux courts, avec une fine moustache et une barbichette, s’est mis à sourire lorsque la présidente a évoqué les faits de violences.
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« Ça vous fait sourire ce que je raconte ? », demande la présidente du tribunal au prévenu qui répond par un hochement de tête et un sourire avant de contester les violences. « Et les bleus ? », questionne la présidente.
« Elle a une peau particulièrement blanche, elle marque vite », répond le prévenu, qui finit par reconnaître qu’il a tenu sa compagne par le cou avant d’ajouter, « elle est en train de gâcher ma vie ».
« C’est elle, qui a les bleus », corrige nettement la présidente.
Interrogé sur son évasion, le prévenu s’explique : « J’ai eu peur, c’est humain, je n’ai pas voulu me retrouver en prison avec des tarés. »
« Très inquiète pour l’avenir de madame »
« Je suis très inquiète pour l’avenir de madame, si monsieur venait à nouveau à la croiser « , confie l’avocate de la victime, qui a demandé un bracelet anti rapprochement pour sa cliente.
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Réagissant aux réquisitions du procureur (qui avait requis un total de 18 mois de prison, dont 6 avec sursis et 12 mois ferme), Me Donya Forghani, l’avocate du prévenu, a déclaré : « Une peine d’emprisonnement me semble quelque peu sévère », avant de demander une réduction du quantum requis et une amende pour les faits d’évasion.
Condamné à 10 mois de prison
Reconnu coupable, le prévenu a été condamné à un total de 10 mois de prison ferme, dont 8 mois pour les violences envers sa compagne et 2 mois pour évasion.
Il a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré.
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