Un homme de 45 ans a été jugé au tribunal du Mans (Sarthe) pour avoir harcelé sexuellement un apprenti qui travaillait dans la même entreprise que lui.
Mis en cause dans une autre affaire, pour viol cette fois, le prévenu aurait agressé sexuellement ce garçon de 17 ans, en début d’année 2023. Sous contrôle judiciaire, il continuait pourtant de consulter des images pédopornographiques.
Il aurait tenté de lui toucher le sexe
Avant la cour d’assises, c’est le tribunal correctionnel qui l’attendait, ce vendredi 3 novembre 2023.
Des propositions à caractère sexuel, des « blagues de cul », des « discussions assez bizarres sur le sexe » rapportées par ses collègues… Ce charpentier couvreur aurait dépassé le cap des paroles en tentant de toucher le sexe d’un adolescent alors que celui-ci urinait.
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« Des mots, mais ça s’est arrêté là »
Après cette agression, la victime, mineure, qui s’était confiée à son entourage, finira par déposer plainte.
Lors de son audition tout comme devant le tribunal, le salarié a contesté l’agression sexuelle, reconnaissant : « des mots, mais ça s’est arrêté là ».
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Des photos pédopornographiques
De nombreux clichés, plusieurs centaines, ont été retrouvés dans son téléphone mettant en scène notamment des mineurs… Des photos pédopornographiques que le quadragénaire continuait de consulter malgré son contrôle judiciaire.
Il devra en effet comparaître prochainement, dans le cadre d’une autre procédure pour des faits de viol commis sur un jeune homme.
La banalisation du harcèlement
Revenant sur « des faits graves et salissants », la procureure a requis 3 ans de prison, avec obligation de soins et maintien en détention.
Elle a rappelé le prévenu à ses obligations, en tant que figure d’autorité sur les chantiers.
« À la pause café, tout le monde fait des blagues », a-t-on souligné Me Forghani, du côté de la défense. « Personne, jamais, ne va le remettre sur le droit chemin. »
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« Il ne parvient pas à se maîtriser »
Sur sa dépendance à la pornographie, « il ne parvient pas à se maîtriser », a-t-elle déclaré… Et ce malgré le risque d’une condamnation à venir pour viol.
L’avocate a demandé une peine assortie d’un sursis pour son client.
3 ans ferme et des mesures d’interdiction
Le tribunal a déclaré l’homme coupable pour l’ensemble des faits et l’a condamné à 3 ans de prison sans aménagement de peine.
Il sera maintenu en détention. Il lui sera en outre interdit d’exercer des activités avec des mineurs, de manière définitive.
Un suivi socio-judiciaire de 5 ans avec injonction de soins lui a été imposé. Il lui sera durant cette période interdit d’entrer en contact avec des mineurs ainsi qu’avec la victime. Le nom de ce Sarthois sera inscrit au fichier des délinquants sexuels.
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